RÉINTÉGRATION
Il y eut un soir et un matin, Au crépuscule de mon sommeil, Je suis nue… délivrée du corps !
Autour de moi, mille étoiles, À l’aube de mon réveil, De mon éveil, La nuit avance, à la pesanteur, Je renonce !
L’évidence m’apaise et me traverse, À l’envers du temps, l’émoi me déracine, Le passé me dévoile, je tourbillonne et je façonne !
Où suis-je alors ? J’entends quelques mots, Les visages je les vois, Mais le seuil ne s’ouvre pas !
Et, non loin, l’extase, L’aube porte la lumière, C’est la défaite de l’ici-bas, L’orgueil cède le pas !
Et je m’enivre De l’infinie question, Sans réponse toujours ; Faut-il que j’aille si loin ?
Je frémis mais je bouillonne, Je colère et persévère ; La connaissance et le savoir, je les veux en moi !
Mais rien de tout cela, Puisque je retrouve le corps ; Mais je n’en veux pas, Je n’en veux plus, Je veux jaillir et m’instruire !
Je me réveille ici, au cœur de la matière.